LE PÈLERINAGE EST UNE MARCHE
Il faut qu’une marche aboutisse au terme désiré, pour vous qu’elle est il ? Très peu d’Hommes vont jusqu’au bout de leurs idées, de leurs sentiments et de leurs projets. Alors pourquoi aller jusqu’à notre Dame de Fourvière , vous allez souffrir, vous allez être fatigué, vous aurez peut être envie de renoncer mais la vie est un combat, et la marche est l’image de la vie. Chaque pas vous amenant à votre but est déjà une victoire, et chaque pas que vous ferez vous approchera du but recherché. Mais :
LE PÈLERINAGE EST aussi UNE MARCHE RELIGIEUSE
« Mais priez mes enfants ! » disait la Très Sainte Vierge à Pontmain. À nous aujourd’hui, plus qu’hier, s’adresse ce reproche voilé. Combien de fois par jours prions nous, sommes nous tous fidèles à notre prière du matin, du midi du soir… et le chapelet ? et l’oraison ? Nous sommes malades d’une carence de prière. Il faudrait prier comme on respire. Vous verrez ou savez combien marcher sur les routes permet de prier instinctivement, presque sans le savoir ; et vous relie à Dieu plus profondément que les raisonnements. Profitez de la nuit, de La douleur, du silence, tout est propice à la prière, au sacrifice, offrez vos misères, pour la France qui en a bien besoin. Car oui :
LE PÈLERINAGE EST LA MARCHE RELIGIEUSE D’UN PEUPLE
Nous, pèlerins, nous allons vers Marie pour confier à notre mère l’immense infortune d’un peuple abandonné par ses chefs naturels.
Car, nous n’en pouvons plus ! Nous mourons asphyxiés, dans une France aux discours menteurs qui ne parle que de l’Homme, et qui abaisse l’Homme. Nous sommes chargés d’une mission bien précise : celle de représenter notre Pays pendant une nuit sur les routes nous menant à Fourvière : il faut que notre voyage exprime un refus et un renoncement.
Jeunesse de France levez vous et dites non à la médiocrité, non à ce qui souille les imaginations, non à ce qui amollit le cœur et qui fausse l’esprit. Non à la drogue, non au mensonge publicitaire, non au confort, à la vie facile.
Et quand, fatigués par la marche, et purifiés par le sacrement, vous arriverez au pied de Notre Dame que vos vœux s’échappent alors comme un vol de colombes vers l’horizon, en faveur de cette terre ingrate mais que vous aimez, afin qu’elle retrouve sa vocation surnaturelle, son beau titre de fille aînée de l’Église, la pureté de sa Foi et la générosité de son élan missionnaire, sans lesquels nous serons toujours orphelins de sa vraie grandeur.